Ses grandes compositions religieuses et lyriques

A partir des années 1870, Théodore Gouvy se tournera plus vers les grandes œuvres religieuses et les grandes compositions lyriques.

En vingt ans, il produira dans ce domaine une impressionnante série d'œuvres remarquables, toutes pratiquement composées l'été durant ses séjours à Hombourg-Haut. 

  • En 1874 : Le Requiem op.70,
  • En1875 : le Stabat Mater op.65 et la Religieuse (scène dramatique pour une voix de Mezzo-soprano et orchestre, écrite pour Pauline Viardot),
  • En 1876 : Asléga (cantate dramatique d'après une légende scandinave),
  • En 1877 : Le Calvaire, cantate religieuse,
  • En 1878 : Le Printemps Op. 73 (cantate pour chœur d'Hommes, soprano solo et orchestre),
  • En 1880 : Œdipe à Colonne op.75, cantate dramatique,
  • En 1882 : Messe Brève op.72,
  • En 1883 : Iphigénie en Tauride op. 76,
  • En 1886 : Électre op.85 (cantate dramatique) et Egill, Op. 76 (cantate dramatique scandinave),
  • En 1894 : Polyxène op.88 (cantate dramatique),
  • En 1896 : Fortunato (opéra en un acte d'après Matéo-Falcone, une nouvelle de Prosper Mérimée).

Il faut ajouter à cette liste : « le Cid », Opéra composé par Théodore Gouvy en 1862 et terminé en 1863. On avait pu lire dans la France Musicale du 9 Janvier 1853 : « Nous attendons pour nous prononcer définitivement sur M. Gouvy, de le voir aux prises avec un livret d'opéra ». Ainsi, 10 ans après, Théodore Gouvy, le symphoniste, le puriste, décide-t-il de relever le défi de composer un opéra et choisi de mettre en musique le Cid.

Commencée sous d'heureux auspices, cette partition attire sur elle tous les ennuis, jusqu'à la mort du célèbre ténor allemand retenu pour le rôle peu de temps avant sa représentation programmée à Dresde. Le Cid ne sera finalement jamais donné de son vivant.

 

Ces grandes œuvres nécessitant des moyens orchestraux et vocaux que l'on peut, à l'époque difficilement réunir à Paris, Théodore Gouvy se tourne donc résolument vers l'étranger, mais non sans amertume. Il dira : « Je vais à l'étranger où personne n'a besoin de moi, au lieu de trouver dans ma patrie les satisfactions d'artistes auxquelles chaque compositeur a pourtant droit ». Ces compositions trouveront un terrain d'exécution en Suisse, en Hollande et surtout en Allemagne et y connaîtront toutes un vif succès.


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