Son enfance et ses études

Enfance et études de Théodore Gouvy
Enfance et études de Théodore Gouvy

- Naissance :

Le 3 juillet 1819 à 23h, à Goffontaine, nait Théodore Gouvy, fils du sieur Henri Gouvy, Maître de forges, et de Caroline Aubert, domiciliés à Goffontaine.

 

Goffontaine (petit hameau devenu Schafbrücke, aujourd'hui quartier de la ville de Sarrebrück) était depuis quatre ans annexé, comme le reste de la Sarre, par la Prusse après la chute de Napoléon et le 2ème Traité de Paris.

 

Tout comme pour son frère Alexandre, né deux ans avant lui, les vicissitudes de l'histoire le font ainsi naître prussien, alors que leurs deux frères aînés Henry et Charles, naissent encore français. Bien qu'issu d'une famille de maîtres de forges française, il ne put prendre la nationalité française qu'en 1851.

 

- Son enfance, ses études :

Jusqu'à l'âge de 8 ans, il coule des jours paisibles dans le cadre idyllique de Goffontaine. Ce hameau perdu, uniquement composé de la forge, de la maison familiale et de quelques maisons où vivent les ouvriers et les employés, n'offre cependant guère de distraction.

De ce temps date, pour Théodore Gouvy, cette préférence pour l'existence solitaire auprès d'une mère attentionnée, ainsi que son goût pour la nature et la chasse.

 

Dés l'âge de 6 ans, ses dispositions pour la musique furent remarquées, lorsqu'il improvisa des variations sur une petite harpe à sept cordes, cadeau d'un de ses oncles.

 

Le collège de Sarreguemines :

Ayant grandi dans un environnement allemand, son éducation sera néanmoins française. Désireux de lui donner une éducation française, ses parents, en 1827, décident de lui faire suivre ses études en France. Il quitte ainsi la maison parentale pour entrer comme interne au Collège de Sarreguemines, où il suit les classes de la septième à la cinquième. Parallèlement à ses études, il prend des cours de piano avec un maître local qui remarque très vite ses aptitudes pour la musique, mais personne ne semble le pousser dans cette voie, la famille ayant d'autres soucis et sans doute d'autres visions pour son avenir.

Il connaîtra bientôt la première épreuve douloureuse de sa vie. En effet, en 1829, la mort de son père le marque profondément. Il se tournera alors totalement vers sa mère, qui restera jusqu'à sa mort, sa véritable confidente.

 

Le lycée à Metz :

En 1830, Caroline Aubert (originaire de Metz), dirige son fils vers un lycée de cette ville, et s'y installe même au 15, rue des Clercs pendant le temps de la scolarité, lors des cinq années à venir, afin de mieux pouvoir le suivre. Le frère de Caroline, Joseph Aubert habite lui-même Metz où il est négociant et commissionnaire. La fille de ce dernier épousera d'ailleurs en 1835 Henry, le frère aîné de Théodore.

Au lycée, Théodore Gouvy laisse le souvenir d'un élève brillant, studieux et très intelligent. Ses professeurs soulignent ses qualités, ses dons artistiques et littéraires. De cette époque datent sans aucun doute ses goûts prononcés pour les tragédies de la mythologie grecque.

Il montre également de grandes facilités pour les langues vivantes. Il pratique rapidement l'Allemand aussi bien que le Français. Plus tard, il apprend et parle aussi l'Anglais, mais encore l'Italien avec les mêmes facilités. En 1836, il passe avec succès son baccalauréat de philosophie. De cette époque messine l'on ne connaît pour ainsi dire rien de son éducation musicale, qui a du se limiter à des notions de bases et des cours de piano pris auprès du professeur de musique du lycée.

 

L'Université à Paris :

Sa mère l'inscrira ensuite à l'Université à Paris, pour des études de droit auxquels il ne portera que peu d'intérêt. Comme ses études juridiques ne le passionnent pas outre mesure et sont loin d'occuper tout son temps, Théodore Gouvy est très vite séduit par l'éclat culturel et artistique de la Capitale. Entraîné par son penchant de plus en plus prononcé pour la musique, il assiste fréquemment aux concerts et diverses représentations musicales que lui offre sa nouvelle vie. Il décide de reprendre des cours de musique en privé puis de s'y adonner entièrement. C'est vers le piano, dont il avait déjà acquis les bases depuis sa tendre enfance, qu'il se tourne d'abord. Théodore ne rêve effectivement plus que de musique, au point de vouloir en faire son métier et d'abandonner le droit et la tradition familiale.


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